HANOÏ
Mes premières impressions:
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Arrivé à Hanoï au coeur de la vieille ville je me rends tout de suite compte que les gens ici sont profondément attachés à leur passé et j'ai l'impression de plonger 50 ans en arrière. Les motos, les vélos, les cyclo-pousse, les mini jupes cohabitent avec les pagodes et la foi religieuse basée sur le culte des ancêtres. Pour traverser à pied l'artère principale qui me mène à mon hôtel,"Old darling Guesthouse" ça relève de l'expédition, il faut y aller franchement et ne surtout pas hésiter. Les vietnamiens motorisés ont appris à éviter les piétons, il faut leur faire confiance! On ne s'entend plus, le bruit est continuel, ça klaxonne à tout va, les téléviseurs et les radios sont réglés au maximum, les coqs chantent, les chiens aboient, les enfants crient.
Hanoï est une des villes les plus authentiques d'Asie, sa physionomie n'a guère évoluée depuis 1954. La ville ancienne est quasiment intacte car elle a été épargnée par les bombardements américains. Hanoï est charmante, bruyante et colorée.
Le lac de Hoan Kiem et la vieille ville:
Je suis installé près du petit lac de Hoan Kiem dans un quartier que j'aime beaucoup et où je peux boire 10 bières "Bia Hoï" pour 1 euro. "Old Darling Guesthouse" n'est pas la meilleure adresse du coin mais je m'y installe pour 5 dollars la nuit.
Le moyen de transport le plus pratique et le plus populaire pour se déplacer en ville est le cyclo-pousse. Pour 10 000 Dongs (1 euro) je me fais déposer sur les rives du lac Hoan Kiem. Hoan Kiem signifie "épée restituée". Très tôt ce matin il y a déjà des personnes âgées qui font du footting autour du lac. Au milieu de ce parterre d'eau il y a un petit îlot, "l'île de la tortue". Pour parvenir sur l'île je franchis un romantique pont de bois tout rouge et en dos d'âne, "le pont du soleil levant". Passé la deuxième tourelle, à côté d'une charmante pagode, j'aperçois une tortue géante de 2 mètres de diamètre qui pèse 250 kilos. C'est la tortue qui a repêché la fameuse épée du guerrier. Le coin est merveilleux, depuis l'îlot j'observe le rivage planté de superbes flamboyants et la repoussante façade du théâtre de marionnettes.
Je me dirige à pied dans le fascinant quartier des corporations. Me voici dans un treillis de ruelles. Chacune représente un métier, à l'aide de mon guide et de mon road book je m'organise pour ne rien manquer et commence la ronde des ruelles: la rue des montres, la rue du poisson grillé, la rue des bannières religieuses, la rue de la chaussure, la rue de la mercerie, la rue du carton, la rue des balances, la rue des stèles funéraires, la rue du sucre, la rue du chanvre, la rue des vermicelles, la rue des médicaments........
A l'extérieur de ce labyrinthe me voici devant d'admirables maisons chinoises, je m'arrête pour prendre un thé avant de rentrer dans le grand marché Don Xuan, construit par les français. On y trouve de tout: des plantes, des épices, des oiseaux (je ne m'attarde pas, because la grippe aviaire!), des bestioles de tout genre, (serpents, geckos), utilisées pour la pharmacopée locale traditionnelle. Quel spectacle étonnant et envoûtant! C'est le quartier du Hanoï éternel et inoubliable. Pour finir ma journée je m'en vais acheter un billet pour assister au spectacle quotidien de marionnettes sur l'eau, il m'en coûtera 40 000 Dongs (4 euros). Le spectacle est passionnant et charmant. Toute l'âme de la rizière vietnamienne s'exprime au travers de personnages, d'animaux, de dieux et de génies. Le spectacle est une succession de sketches mettant en scène la vie quotidienne des paysans. Les acteurs sont de véritables virtuoses.
Hors de la vieille ville:
Pour me rendre au nord de la ville je grimpe sur un "xe-com" (une moto-taxi) et me fais déposer devant la plus ancienne pagode de la ville, la pagode Tran Quoc où je découvre l'histoire du bouddhisme au travers de bandes dessinées, les tombes où reposent les bonzes célèbres et la montagne aux bonsaïs. Je suis à deux pas du mausolée de Hô Chi Minh, là où fut proclamée le 2 septembre 1945 l'indépendance du pays. Pour arriver à la dépouille de l'oncle Hô qui repose dans un cercueil de cristal, il ne faut plus parler, se démunir de son appareil photos, avancer lentement et passer devant la garde d'honneur. C'est très émouvant! Je me sent beaucoup mieux à l'extérieur devant l'adorable pagode au pilier unique, dressée au milieu d'un bassin fleuri de pousses de lotus. Je poursuis jusqu'aux maisons de Hô, celle où il résida de 1954 à 1958 et celle en bois de teck où il mourût en 1969.
Le mausolée de Hô Chi Minh:
La pagode au pilier unique:
Demain je quitterai Hanoï par le train de nuit pour aller tout au nord à Lao Caï, ville frontalière avec la Chine du Sud.